Rénovation énergétique : Ce qui change au 1er février
Publié par Bousquet
le 21/03/2023
dans la categorie
Informations
Pour accélérer la rénovation du parc immobilier résidentiel, l’Etat fait évoluer les aides financières dédiées aux travaux d’économies d’énergie dès le 1er février 2023.
Vous souhaitez lancer des travaux de rénovation énergétiques ? Les aides financières dédiées aux travaux d’économies d’énergie évoluent le 1er février 2023.
Les plafonds de MaPrimeRénov’ Sérénité sont revalorisés de 30 000 € à 35 000 €
En 2023, l’État souhaite mettre l’accent sur une rénovation performante du parc immobilier résidentiel. En effet, entreprendre un chantier de grande ampleur s’avère beaucoup plus efficace que la réalisation d’opérations isolées, par étapes. Et bien plus ambitieux au regard de l’urgence climatique !
Encore trop peu de particuliers se tournent vers la rénovation globale, et les chiffres en témoignent. De janvier 2020 à juin 2021, 86 % des travaux financés par MaPrimeRénov’ correspondent à des monogestes, dont 72 % concernent le chauffage ou l’eau chaude sanitaire : pompe à chaleur air/eau, poêle à granulés ou à bûches…
En réaction, le gouvernement a prévu de renforcer MaPrimeRénov’ Sérénité, le dispositif consacré aux rénovations globales qui a remplacé l’aide Habiter Mieux Sérénité en 2022. À partir du 1er février 2023, les plafonds de travaux finançables avec MaPrimeRénov’ Sérénité seront revalorisés de 30 000 à 35 000 € pour mieux accompagner les ménages les plus modestes (ménages bleus) dans leurs projets de rénovation globale.
Les forfaits MaPrimeRénov’ rénovations globales relevés aux ressources intermédiaires et supérieures
Comme chaque année, MaPrimeRénov’, cette aide de l’Anah dédiée au financement des travaux de rénovation énergétique, évolue.
Les forfaits « rénovations globales » pour les ménages aux ressources intermédiaires (violet) sont relevés de 7 000 € à 10 000 € et ceux des ménages supérieurs (rose) passent de 3 500 € à 5 000 € afin d’orienter plus clairement ces ménages vers les bouquets de travaux les plus performants. Les ménages roses sont à ce titre exclus des financements par geste, sauf en Outre-mer.
MaPrimeRénov’ Copropriétés renforcée
Afin d’encourager les copropriétés à s’engager dans une rénovation énergétique performante, l’aide MaPrimeRénov’ Copropriétés, qui permet de financer les travaux de rénovation énergétique sur les parties communes des copropriétés, voit ses plafonds relevés de 15 000 à 25 000 € et ses aides pour les foyers modestes et très modestes doublées à partir du 1er février 2023.
« Il faut que les copropriétés aient du temps pour se saisir de ces outils et les mettre en œuvre, observe Luigi del Moral, directeur général de Cotoit, syndic de copropriété. Plus de trois ans peuvent s’écouler entre les études, les différents votes en AG, puis la réalisation des travaux. Il ne faut donc pas s’attendre à obtenir des résultats immédiatement. »
Concrètement, l’aide socle de 25 % du montant des travaux qui était plafonnée à 15 000 € de travaux est désormais plafonnée à 25 000 € de travaux et les aides individuelles pour les foyers très modestes (bleus) passent de 1 500 € à 3 000 € et celles des foyers modestes (jaunes) de 750 € et 1 500 €.
“C’est plus que jamais le moment de s’engager sereinement dans la rénovation globale de sa copropriété, et cela commence par le choix d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, qui pourra également mobiliser l’aide à la rénovation globale des Certificats d’Économies d’Énergie”, souligne Tanguy Dupont, directeur des solutions Hellio pour l’habitat collectif.
L’installation d’une VMC et d’un poêle à granulés moins subventionnée
Les montants alloués par MaPrimeRénov’ pour l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée et d’un poêle à granulés diminuent de 500 € pour les ménages modestes et très modestes. Les primes seront donc pour les ménages très modestes de 2 500 € et pour les ménages modestes de 2 000 €. L’achat d’une chaudière à gaz, y compris celles à très haute performance énergétique, encore éligible à MaPrimeRenov en 2022, elle, ne l’est plus à partir du 1er février 2023. Une volonté du Gouvernement de réduire progressivement notre dépendance aux énergies fossiles.
“L’année 2023 semble marquer un tournant dans la volonté de massifier les travaux de rénovations énergétiques globales. Hellio salue cette dynamique mais espère que cela s’inscrira dans des politiques publiques de planification et programmation afin d’engager une véritable transition énergétique du logement sur le long terme, secteur clé pour la lutte contre le réchauffement climatique”, ajoute de son Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques de Hellio.